Le sabre, toute une histoire

Ce sont sans doute les hongrois qui introduisent l'escrime au sabre en Europe, vers la fin du XVIIIe siècle. Leur sabre, dérivé du cimeterre que portaient les orientaux, comporte une lame plate, légèrement recourbée, beaucoup moins large et moins épaisse que celle du sabre de cavalerie. Ceci explique le goût plus prononcé des hongrois pour le sabre plutôt que pour l'épée.

Ils estiment que la naissance de leur escrime nationale coïncide avec l'établissementcomme Maître d'armes de leur premier professeur, Joseph KERESZTESSY (1817-1872), en 1840. Ce dernier posa le principe de base de l'escrime au sabre moderne en préconisant le mouvement de l'arme axé sur l'articulation du poignée. Bien qu'ayant formé de nobreux élèves, l'escrime hongroise n'avait pas encore de développement en profondeur.

C'est vers la fin du XIXe siècle que les italiens inventent un sabre léger, la "Scabiola", destiné à être utilisé en duel. Celle-ci fût d'abord très critiquée car elle n'avait peu de rapport avec le sabre lourd de cavalerie. Progressivement, cette arme finit par être universallement adptée pour le duel et les combats sportifs. Le sabre sportif est donc d'origine italienne, mais se sont les hongroisqui ont dominé cette spécialité durant plus d'un demi siècle.

S'agissant d'une arme de convention, comme le fleuret, la priorité est donnée à l'attaquant. La longueur maximale du sabre est de 105 cm et son poids doit être inférieur à 500 g. La surface valable comprend toute la partie du corps située au dessus de la ceinture, masque et bras compris. La lame est en acier de section rectangulaire.

Jusqu'en 1985, les matchs de sabre étaient jugés par un président de jury entouré de 4 assesseurs. Mais depuis 1985, le principe du sabre électrique a été adopté et il est systématiquement en tournois, coupe du monde, championnats...

Quant au sabre féminin, il a fallut attendre 1999 pour les premiers championnats du monde et 2004 pour la première épreuve olympique à Athènes.